EXIT

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Hendrik De Smedt

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  • EXIT est le titre d'un projet de recherche, qu'ont mené ensemble Kris Verdonck et la danseuse et chorégraphe Alix Eynaudi.
    À la base du projet, il y a cette question : dans un contexte théâtral classique et en faisant appel à tous les moyens dont dispose le théâtre (lumière, son, mouvement, paroles, images, scénographie, etc.), quelle influence pouvons-nous exercer sur la perception sensorielle des spectateurs ? Dans quelle mesure des artistes sont-ils capables de s'adresser à la conscience et à l'inconscient du public à travers ces outils théâtraux ?

    EXIT a eu sa première pendant le festival Über Lebenskunst 2011 à Berlin. Über Lebenskunst est un projet initié par la Fondation Fédérale Culturelle Allemande et Haus der Kulturen der Welt.

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    "To be or not to be, (...)
    To die, to sleep, no more (...)
    To sleep! Perchance to dream (...)"
    William Shakespeare, Hamlet, Act III, Scene I

    EXIT est le titre d'un projet de recherche, qu'ont mené ensemble l'homme de théâtre et plasticien Kris Verdonck et la danseuse et chorégraphe Alix Eynaudi, en collaboration avec le musicien Rutger Zuydervelt (Machinefabriek).

    À la base du projet, il y a cette question : dans un contexte théâtral classique et en faisant appel à tous les moyens dont dispose le théâtre (lumière, son, mouvement, paroles, images, scénographie, etc.), quelle influence pouvons-nous exercer sur la perception sensorielle des spectateurs ? Dans quelle mesure des artistes sont-ils capables de s'adresser à la conscience et à l'inconscient du public à travers ces outils théâtraux ?

    Le public vient au théâtre pour y « éprouver » quelque chose, pour y « vivre une expérience ». Quelles impulsions notre cerveau enregistre-t-il dans la vie de tous les jours, et en quoi ces impulsions se distinguent-elles de celles reçues au cours d'un spectacle ? En principe, le spectateur entre dans la salle dans un état de réceptivité, d'ouverture d'esprit. Puis il reste assis dans le noir, immobile sur son siège dans une salle chauffée. Physiquement, il est poussé à la passivité, mentalement il se trouve – à cause de la concentration dont il doit faire preuve pour absorber ce qui lui est présenté– dans un état de conscience « modifié », c'est-à-dire dont le niveau d'attention s'écarte de son état habituel (avant ou après le spectacle). Il est possible de manipuler ces circonstances, par exemple en rendant l'obscurité plus complète, en augmentant la température dans la salle, en rendant les sièges plus confortables...

    Mais quels stimuli sensoriels produits sur scène pourraient bien avoir un effet soporifique ? Nos expériences au cinéma et devant la télévision nous apprennent que certains sons peuvent susciter une certaine tension. Y a-t-il des sons capables de produire une détente totale ? Certains types d'éclairage peuvent-ils faire faiblir notre attention ou même la réduire à zéro ? L'effet des structures narratives sur notre état d'éveil est-il supérieur à celui des formes abstraites (danse, musique) dans lesquelles la répétition joue un rôle important ? Les personnages, situations, conflits concrets retiennent-ils davantage notre attention ? Nous laissons-nous guider – consciemment ou inconsciemment – par un arc de tension dramatique ? Et qu'en est-il du langage, que nous tentons de comprendre, mais qui peut aussi faire fonction d'incantation et provoquer un état d'exaltation, de transport ?

    À côté de la mise au point d'expérimentations diverses avec les paramètres théâtraux, Kris Verdonck et Alix Eynaudi ont inclus au processus de travail les connaissances de scientifiques et de parascientifiques. Ils ont pris contact avec des spécialistes du sommeil, des neurologues effectuant des recherches sur le cerveau, des hypnotiseurs, et ainsi de suite.

    Kris Verdonck : « Le phénomène du sommeil est directement lié à une bonne qualité de vie, à l'apprentissage, la compréhension, le développement intellectuel et émotionnel. Mais c'est justement le sommeil qui est résolument dévalorisé à notre époque capitaliste, fordiste. Dormir est généralement considéré comme une perte de temps. À mes yeux, le sommeil est un élément anarchique, non pas destructif, mais dangereusement constructif.
    Notre étude a révélé l'existence de deux types de sommeil et de rêves : au cours de la première phase, celle du "sommeil profond", les informations qui ont été réunies au cours de la journée et qui doivent être retenues, sont stockées là où elles pourront être facilement retrouvées plus tard. Le second type de sommeil est le "sommeil paradoxal" ou "sommeil REM", pendant lequel s'effectuent des associations d'idées et des mises en relation qui vont nous permettre de mieux comprendre les choses et de nous forger des opinions. Autrement dit, pendant notre sommeil, notre cerveau s'active en permanence à assembler des informations, à tous les niveaux.
    Par conséquent, le sommeil est indispensable pour comprendre le monde qui nous entoure. Prendre une décision importante se fait de préférence "à tête reposée". On raconte cette blague : "Les collaborateurs de Microsoft travaillent jusque 72 heures d'affilée et quel est le résultat ? Il suffit de regarder les ordinateurs qu'ils produisent !" C'est bien vrai.
    Notre mode de vie et l'organisation actuelle de la société nous empêchent de prendre le temps de dormir et, en conséquence, d'en arriver à de bonnes décisions. Sans sommeil, nos idées et nos connaissances se font superficielles, deviennent des produits de masse et sont donc facilement écartées. Nos idées deviennent moins dangereuses. La contradiction qui en résulte est prodigieuse : en ne faisant rien, l'être humain devient plus productif, tandis que ses connaissances s'approfondissent. Nous devenons par conséquent moins vulnérables dans un monde submergé d'informations et de choix. »

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  • « L'image ensorcelante, associée à la superbe musique hypnotique de Rutger Zuydervelt, crée un monde onirique empreint de magie. Par la répétition des mouvements, on se replie rapidement sur ses propres pensées, ce qui fait d'EXIT une expérience sensorielle extrêmement personnelle. [...] Le spectacle vous amène à réfléchir au rythme effréné que nous nous obligeons à endurer.»
    Jozefien van Beek dans De Morgen, 21/01/2012

    « Verdonck et Eynaudi élaborent leur hypothèse d'une manière cohérente – c'est subtil et sans prétention. Le but est d'influencer notre perception et ils y parviennent brillamment. »
    Sarah Vankersschaever dans De Standaard, 23/01/2012

Crédits

Concept: Kris Verdonck & Alix Eynaudi
Danse: Alix Eynaudi
Dramaturgie: Marianne Van Kerkhoven
Musique: Rutger Zuydervelt / Machinefabriek
Coordination Technique:Jan Van Gijsel
Lumière & technique: Luc Schaltin
Costumes: An Breugelmans
Production: A Two Dogs Company
Coproduction: Über Lebenkunst; un projet initié par la Fondation Fédérale Culturelle Allemande et Haus der Kulturen der Welt (Berlin)
Avec le soutien: les Autorités flamandes, la Commission de la Communauté flamande 
Remerciements à: dr. Jan Lehembre