EXHIBITION #1

EXHIBITION #1 consiste en un parcours où des œuvres existantes sont complétées par la nouvelle installation de jardin intitulée EXOTE. Le jardin sert de métaphore pour décrire un monde où l’homme doit toujours plus se protéger contre un environnement qu'il a lui-même créé. L’installation aménagé au premier étage du Z33 comprend une sélection des espèces exotiques (animales et végétales) les plus envahissantes en Belgique. Pour visiter le jardin, il est nécessaire d’enfiler une combinaison de protection. Le danger par rapport à la biodiversité, à l'économie et à la santé publique est en effet très réel…

En dehors des installations et des projections hébergées par Z33, Kris Verdonck appréhende aussi la ville comme lieu d’exposition. Il intègre ainsi une projection nocturne (DUMP) dans l’espace urbain de Hasselt, comme une « peinture pour la ville ».

Les projets exposés au EXHIBITION #1:

FRIEZE (2010)
DANCER #3 (2010)
MOUSE (2010)
GOSSIP (2010)
PELLET (2010)
HUMINID (2010)
SYNCOPE (2009)
PRESYNCOPE (2010)
EXOTE (2011)
WAREHOUSE OF MACHINERY

WAREHOUSE OF MACHINERY
Entrepôt de machineries utilisées dans les performances et installations (2003-2011) de Kris Verdonck

Les « machineries », des appareils et objets présents dans les coulisses d'une performance ou d'un spectacle, sont montrées au grand jour dans cet espace. Plusieurs de ces machines ressemblent à des instruments (de torture) médiévaux. En même temps, elles sont souvent des produits d'une technologie de pointe, à la fonction d'une grande complexité. Elles offrent un contraste extrême avec les images esthétiques qu'elles génèrent.

Le panorama des machineries et des performances / installations est le reflet de la tension entre l'homme et la machine dans la société actuelle. Dans quel rapport avec la technologie l'être humain peut/veut/doit-il s'engager ? À quel point est-il difficile d'arriver à un équilibre entre la maîtrise de l'homme et la soumission aux machines ? Cette dernière connaît divers degrés, de « ne plus pouvoir se passer de son GSM » à la dépendance d'un malade à un respirateur qui le maintient en vie.

« Les comédiens, personnages de Kris Verdonck, [...] passent de l'état d'être humain à celui de machine. Ils sont des quasi-cyborgs. Mais c'est justement ce “quasi” qui les rend tragiques. Ce sont des créatures intermédiaires, totalement en transition et souffrant de n'être ni l'un ni l'autre. [...] Les installations précédentes de Kris Verdonck évoquent à la fois l'homme qui devient machine et la machine qui devient humaine. [...] Une atmosphère d'inquiétante étrangeté (“Unheimlichkeit”) caractérise l'œuvre de Kris Verdonck. Le concept de “Unheimlichkeit” – Freud a attiré notre attention sur ce sentiment – n'est pas facile à traduire : il désigne ce qui est étrange, incompréhensible, effrayant, lié aux puissances surnaturelles. Le sens littéral de “un-heim-lich” est “ne plus avoir de maison, n'être à sa place nulle part, être coupé de ce qui est familier”. »

Texte: Marianne Van Kerkhoven